Scène d'entretien essentielle : deux ouvriers travaillent sous la coque d'un chalutier en cale sèche. L'entretien régulier de la carène était vital pour maintenir les performances du navire et prévenir les voies d'eau. Le carénage annuel comprenait plusieurs étapes : grattage des algues et coquillages (fouling) qui alourdissaient la coque et ralentissaient le navire, inspection et réparation du calfatage entre les bordages, application d'une nouvelle couche de peinture anti-fouling au goudron de pin ou au cuivre. Les béquilles en bois maintiennent le navire à la verticale pendant ces travaux délicats. À marée basse, les bateaux s'échouaient naturellement sur les bancs de sable, permettant un accès facile à la partie immergée. Le port d'Étaples, avec son important marnage, facilitait cette pratique. Cette maintenance préventive prolongeait considérablement la durée de vie des chalutiers. Un navire bien entretenu pouvait servir 20 à 30 ans. L'expertise des charpentiers navals comme ceux du chantier Lefèvre était sollicitée pour les réparations importantes : remplacement de bordages pourris, reprise du calfatage, renforcement de la quille.