Scène paisible d'un homme naviguant en canoë sur les eaux calmes de la rivière, probablement la Canche ou la Liane. En arrière-plan, le pont métallique en treillis surplombe un pont en pierre plus ancien, illustrant la superposition des époques. Le canoë, en bois verni avec ses membrures apparentes, est un exemple de construction légère et soignée. Cette embarcation de loisir, probablement construite par le chantier Lefèvre, témoigne de la diversification vers la plaisance. L'homme, en tenue de travail avec sa casquette, pourrait être un employé du chantier effectuant un essai ou une démonstration pour un client potentiel. La maniabilité et la stabilité du canoë étaient des arguments de vente essentiels. Les deux ponts en arrière-plan situent la scène dans un contexte urbain ou péri-urbain. Le pont en pierre, plus ancien, contraste avec la structure métallique moderne. Cette juxtaposition architecturale reflète les transformations rapides de la région au début du XXe siècle. La construction de canoës et kayaks représentait un segment de marché en croissance. Jean Lefèvre développerait plus tard cette spécialité avec ses modèles Optimist, destinés à l'apprentissage de la voile pour les jeunes.